Un slam en guise de prélude !

Une question d’argent ?

C’est drôle, l’argent.

Tu sais, t’en as jamais vraiment conscience au début.
Enfant, c’est des lumières qui s’éteignent plus vite pour économiser.
C’est des manteaux qu’on garde un peu plus longtemps.
C’est une maison qu’on aime… mais qui pèse sur les épaules de maman.

Et moi ?

J’ai grandi dans ce rêve trop grand, trop froid, trop cher.
Condroz, Belgique. Une maison immense, pleine de souvenirs… et de factures.
Après la séparation de mes parents, maman s’est battue.

Elle s’est battue pour qu’on tienne, pour qu’on rêve encore un peu.
Mais ça voulait dire des sacrifices.
Des hivers où je révisais sous trois couvertures.
Des douches glaciales qui réveillaient plus que le café.
Et des plats simples. Du pain, du beurre.

Toujours la même chanson, mais toujours de l’amour.

Puis y’a eu les études.

Trop de chiffres, pas assez de sous.

Alors j’ai bossé.
Pour aider à payer mes frais. Pour payer mes rêves.
Papa, lui, c’était un entrepreneur.
Beaucoup de talents, beaucoup de projets… beaucoup de galères.
À 16 ans, j’avais déjà juré de ne jamais faire comme lui.

Non, merci. Trop de stress. Trop de nuits blanches à compter ce qu’on n’a pas.

Pourtant…

La vie t’amène là où tu disais que tu ne voulais pas aller.

Premiers jobs, premier budget : des centaines de milliers d’euros, à gérer sans filet.
Ensuite des projets, des formations, et une maison à moi.
Enfin, pas vraiment.
Parce que tu sais, même quand tu gagnes bien, tu te rends vite compte que l’argent, ça s’évapore.

Aussi vite que l’eau qui file entre tes doigts.

Et puis, je suis devenue maman.

Seule.

Enfin… presque.
Un autre genre de budget, un autre genre de fatigue.
Être ingénieure et responsable, bosser dans un monde où tout veut aller trop vite…
Et devoir ralentir parce qu’un petit être compte sur toi.

L’argent, c’est bizarre.

Ça te suit partout.

Dans les rêves que t’as enfant.
Dans les responsabilités que t’as adulte.
Dans les galères de ton frère, qui manque de liquidité pour son entreprise.
Dans les silences de ton ami, qui essaye de sauver l’affaire familiale après la crise.
C’est là, dans les histoires des autres.

C’est là, dans ton histoire.

Et puis un jour, tu réfléchis.

Tu te dis que ça pourrait être autrement.
Que l’éducation financière, ça devrait être pour tout le monde.
Que le rêve de maman, de te voir réussir, c’est aussi le rêve de plein d’autres.

Alors t’as envie de partager.
Pas pour te mettre en avant. Pas pour faire la morale.
Mais parce qu’ensemble, c’est plus facile.
Rose Or Finance, c’est un peu ça.
C’est un espace pour apprendre, pour comprendre.

C’est pour toi. Pour moi. Pour nous.

Parce qu’au final…

L’argent, c’est pas une fin.
C’est juste un moyen.

Et vous, quelle est votre histoire avec l’argent ?

Ce slam n’est qu’un prélude, une invitation à réfléchir, partager et agir.

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2 réflexions sur “Un slam en guise de prélude !”

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